On estime que Octodon degus est une espèce monotypique, bien que
J.A.WOLFFSOHN (1927) ait décrit la sous-espèce Octodon degus clivorum dans les régions
hautes de Santiago.
On peut également souligner la faible distance génétique de Octodon degus avec son
voisin Octodon bridgesi permettant l’existence de population mixte de ces deux espèces aux
altitudes basses de la Cordillère andine chilienne (Zapallar, Papudo) sans aucune trace de
reproduction croisée.
Actuellement une systématique proposée par CABRERA (1961) divise la famille des
Octodontidés en 6 genres et 11 espèces, ainsi le genre Octodon comprend quatre espèces dont Octodon degus .
Celle-ci est controversée car elle ne rappellerait pas la structure
phylogénique familiale.
D’après la classification de M. MAC KENNA et S. BELL (1997) plus proche de la
phylogénèse, la famille des Octodontidés se divise en deux sous-familles : celle des
Acaremyinés dont tous les représentants sont éteints et celle des Octodontinés.
Ainsi, la systématique détaillée de l’octodon se résume suivant :
• Règne : Animal
• Embranchement : Cordée
• Classe : Mammifère
• Ordre : Rongeur
• Sous-ordre : Hystricomorphe ou Caviomorphe
• Sur-Famille : Octodontoïdés
• Famille : Octodontidés
• Sous-Famille : Octodontinés
• Tribu : Octodontini
• Genre : Octodon
• Espèce : Octodon degus
Pour certains, l’octodon ressemble à une gerbille géante et pour d’autres, il se
rapproche d’avantage d’un écureuil. Ses formes et ses proportions sont similaires à
celles de la gerbille, mais avec une tête d’écureuil ou de chinchilla. Sa tête est assez forte. Les oreilles sont de taille moyenne, arrondies à poils courts et avec une échancrure.
Ses moustaches sont longues. Ses yeux sont grands et sombres.
Les membres antérieurs sont pourvus de quatre doigts et d’un pouce rudimentaire
formant des mains solides qui sont adaptées au creusement des terriers, et qui permettent de
grimper et de courir. Les pattes postérieures terminées par cinq doigts sont dotées d’une
musculature puissante et fonctionnent comme outils de propulsion. La queue s’incurve
dorsalement sur le corps en un large arc de cercle et se termine par un pinceau.
Son pelage a l’apparence de celle du chinchilla : la fourrure (toutefois moins
abondante que chez ce dernier) est épaisse et douce. La longueur des poils de la queue
augmente à mesure qu’on approche de son extrémité et forme une touffe de poils noirs.
Taille et poids Le dègue commun a la taille moyenne d’un rat soit une trentaine de centimètres, avec
une queue qui mesure environ 40 % de la longueur totale de l’animal à l’âge adulte. Les
longueurs moyennes du corps et de la queue sont respectivement 15 cm et 12 cm. Le poids de l’octodon adulte varie de 170 à 300 g.
L’octodon est de couleur café en partie dorsale. La robe est plus précisément brune
avec du noir bringé sur le dessus du corps (avec une proportion variable d’environ 60 % de
marron et 40 % de noir). Certains dègues sont plus clairs que d’autres avec une proportion
plus importante de poils marrons sur les poils noirs. La queue se termine par un toupet
généralement noir. Le poitrail et le ventre sont plus clairs dans les tons beiges à jaune. Les
bouts des pattes sont gris très clair en face dorsale.
Un petit nombre d’individus présente des taches blanches en régions axillaires et
inguinales.
Quelques exemplaires albinos et isabelles ont été décrits.
En captivité, quelques exemplaires bicolores ont été obtenus.
Il n’existe ni dimorphisme sexuel au niveau du pelage, ni changement de robe selon la
saison ou l’âge.
Les petits naissent déjà avec une épaisse fourrure brune.
Chez le dègue mâle, les testicules restent en position intra-abdominale, même pendant
la période de reproduction. La femelle possède un prepucium clitoridis qui la fait confondre
facilement avec le mâle. Il est donc difficile de distinguer un octodon femelle d’un octodon
mâle sans les comparer entre eux. Le sexage est établi par la distance entre l’anus et la papille
génitale : ils sont très proches chez la femelle, tandis que cet espace est un peu plus grand
chez le mâle . Lors de la maturité sexuelle, la papille génitale du mâle prend une
forme pénienne alors que celle de la femelle a un aspect plus conique.
En règle générale, l’octodon femelle est plus grosse que le mâle.
Comme leur surnom de ‘pseudorat’ le souligne, les octodons ont plus ou moins
l’apparence des rats. Cette ressemblance concernant les Octodontidoïtes est trompeuse, car
l’anatomie de Octodon degus prouve une parenté plus étroite avec les Caviidés, et les
Chinchillidés.
La dentition de Octodon degus est caractéristique des Hystrichomorphes. Toutes les
dents sont aradiculaires (absence de racine) et hypsodontes (présence d’une longue couronne
qui s’enfonce profondément dans la gencive avec un système de pulpe apical ouvert
permettant une croissance continue). Les plis d’émail des surfaces masticatrices des molaires
sont en forme de huit, d’où leur nom d’Octodontidés (dents en huit).
Les incisives peuvent pousser de 10 cm par an. L’émail est seulement présent sur la
face antérieure et on en trouve peu ou pas sur la face linguale, laissant à découvert la dentine et un peu de cément.
Ces deux derniers matériaux ont une résistance plus faible à l’abrasion et la différence d’usure donne aux dents cette forme en biseau.
Les dents jugales (prémolaires et molaires) sont également constituées d’un cadre en
émail, d’ivoire central et de cément périphérique. Les prémolaires et les molaires supérieures
partent du milieu de la surface palatine et s’inclinent vers l’extérieur, tandis que les inférieures
s’insèrent sur l’arcade mandibulaire et s’inclinent vers l’intérieur de la cavité buccale.
La couleur normale de l’émail est jaune-orangé.
La formule dentaire est : I (1/1), C (0/0), PM (1/1), M(3/3).
I : incisives
C : canines
PM : prémolaires
M : molaires
L’éruption dentaire de la troisième molaire se situe vers le huitième jour.
La mastication s’effectue par des mouvements de va-et-vient d’avant en arrière et avec
très peu de mouvements latéraux. Les possibilités d’ouverture sont très limitées à cause de la
conformation des condyles mandibulaires cylindriques qui glissent dans des gouttières
temporales orientées d’avant en arrière.
Les muscles de la mastication sont puissants. Ils sont représentés par des muscles qui
permettent des mouvements mandibulaires ; vers l’avant par le masséter très développé, le
zygomatique et les ptérygoïdiens et vers l’arrière par le digastrique.
Les arcades zygomatiques sont fortes.
Glandes sudoripares L’octodon est dépourvu de glandes sudoripares; il ne peut pas transpirer et cette
caractéristique le rend sensible au coup de chaleur.
‘Tail-slip’ La queue est extrêmement fragile. A ce niveau, la peau est très fine et se déchire
facilement si une traction est exercée. Ce phénomène, appelé ‘tail-slip’, est à l’origine un
mécanisme de défense contre la saisie des prédateurs.
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